Ontario

ODARA (Ontario Domestic Assault Risk Assessment) : l’outil d’évaluation de risque de violence conjugale de l’Ontario

Mise en candidature :

la Fédération des sciences humaines

Year: 2025

Présentation de l’innovation

L’ODARA est le premier outil au monde à utiliser des données pour évaluer les risques de violence conjugale selon des facteurs spécifiques. Fruit d’une collaboration entre les milieux policier et universitaire qui s’est étalée sur plus de 20 ans, l’ODARA aide les personnes en première ligne et le système correctionnel à repérer les cas les plus risqués. L’outil permet aussi d’améliorer la planification de la sécurité et favorise une répartition efficace des ressources. Utilisé partout au Canada et aux États-Unis, il a également influencé les pratiques d’évaluation des risques de violence conjugale ailleurs dans le monde.

L’équipe d’innovateurs et d’innovatrices

En 2000, la Dre Zoe Hilton, psychologue, ses collègues de recherche au Waypoint Centre for Mental Health Care et Kate Lines, Surintendante en chef de la police provinciale de l’Ontario, ont constaté que le système de justice pénale échouait à protéger les victimes de violence conjugale. Les outils d’évaluation du risque disponibles n’étaient utilisables qu’après la condamnation, car ils exigeaient des données détaillées sur la santé mentale. Cela laissait les victimes exposées pendant les enquêtes — une période à haut risque de récidive. Dre Hilton a alors imaginé un outil permettant à la police de repérer les cas à risque élevé en amont. Avec son équipe et la Dre Angela Eke, elles ont analysé plus de 1 400 dossiers, recueillant manuellement des données sur la violence, les abus, les accusations criminelles et les facteurs de vulnérabilité. L’objectif : identifier les facteurs prédictifs de récidive dans un délai de cinq ans. Le défi : intégrer ces résultats dans les décisions policières clés. Kate Lines et la Dre Eke ont collaboré avec des cadres policiers et des agents spécialisés pour comprendre leurs besoins en matière d’évaluation du risque. Cette collaboration a guidé la conception du format et du langage du guide ODARA. L’équipe a aussi conçu, avec Elke Ham, des formations et outils de communication pour aider la police à interpréter les résultats et transmettre l’information aux collègues, aux tribunaux et aux victimes. Grâce à l’ODARA, les policiers peuvent désormais intégrer l’évaluation du risque dans leur travail quotidien et agir en prévention. L’accessibilité de cette innovation a inspiré de nombreux étudiants et chercheurs en début de carrière à utiliser l’ODARA dans leurs travaux de recherche.

Dre N. Zoe Hilton (chef d’équipe, en photo), Angela Eke, Ph.D., Elke Ham et Kate Lines

Close mobile menu

What are you looking for?